Depuis le XIIe siècle, face à la Méditerranée, la profonde solitude du Massif des Maures
abrite vie et prière au Monastère de la Verne, appelé aussi Notre-Dame de Clémence.

NEUF SIÈCLES D’HISTOIRE
ENTRE LE XII ET LE XVIII SIÈCLE,
DES DISCIPLES DE SAINT BRUNO ONT PRIÉ LÀ
 

 

1170 - 1792 : plus de 500 ans de silence pour Dieu

En 1170, l’évêque de Toulon, Pierre Isnard, et l’évêque de Fréjus, Fredol d’Anduze,
décident de créer un monastère sur l’emplacement d’un ancien prieuré portant déjà le nom de
Notre-Dame de la Verne. Ils choisissent l’Ordre des Chartreux. Des moines de la Grande
Chartreuse, située près de Grenoble, sont appelés à vivre et prier en ce lieu. L’église, dédiée à
la Vierge Marie, Notre-Dame de Clémence, est consacrée le 3 octobre 1174.
Aux XIIIe et XIVe siècles, le monastère est victime de trois incendies en moins de
150 ans. À la fin des guerres de religion, en  1577, il est dévasté. Vers la fin du XVIIe siècle,
la première église, de style roman, s’étant effondrée, on commence à en bâtir une autre. Les
travaux se poursuivent jusqu’à la fin du  XVIIIe siècle. L’hôtellerie est achevée seulement en
1782.
Vient l’heure de la Révolution. Les moines demeurent à la Verne jusqu’en 1792. Puis,
contraints à l’exil, ils gagnent l’Italie. La vie évangélique, contemplative, solitaire et
liturgique du monastère est alors interrompue. 1792 - 1968 : l’abandon et la ruine au départ
des moines, les bâtiments et le mobilier de la Verne sont mis en vente comme biens
nationaux. La Chartreuse est livrée à l’abandon. Les amateurs de pierre de serpentine pillent
les arches des cloîtres. Peu à peu le monastère est enseveli sous un épais manteau de lierre et
de ronces. Des arbres envahissent les cellules et le cloître. Les toits s’effondrent. À partir de
1961, l’Administration des Eaux et Forêts entreprend certains travaux d’urgence pour arrêter
l’évolution de ce processus de destruction.

À LA FIN DU XX SIÈCLE, LE MONASTÈRE RENAÎT

1968 - 1982 : un nouveau commencement grâce à l’initiative et au courage de
Mesdemoiselles Anne Englebert et Annick Le Moine qui décident d’arracher le monastère à
sa ruine, les premières étapes de la reconstruction sont mises en œuvre. En 1968, avec le
concours de la Conservation des Monuments Historiques, du Conseil général et du Conseil
régional, elles créent « l’Association des Amis de la Verne ». Cette association rassemble
ceux qui aiment le silence, l’adoration et la beauté, et sont désireux de contribuer à la
renaissance spirituelle et matérielle de ce haut lieu.
En janvier 1982 Monseigneur Gilles Barthe et l’Association des Amis de la Verne font
appel à des disciples de saint Bruno : la Famille monastique de Bethléem, de l’Assomption de
la Vierge, et de saint Bruno. Quelques moines viennent vivre à la Verne en 1982, et laissent la
place aux moniales en 1985.
Avec l’aide de nombreux bénévoles et mécènes, et en lien avec les moines puis les
moniales de Bethléem, les Amis de la Verne s’engagent résolument dans un formidable
travail de restauration (1982 – 2007). Grâce à la participation généreuse et enthousiaste de très nombreux mécènes et donateurs, le projet inouï de rendre au monastère la plénitude de sa
mission et de sa beauté originelles, est réalisé.
Le monastère, autrefois classé « Ruines dans la forêt », est redevenu un lieu de vie et de
prière. Grâce à ces travaux entrepris avec courage, persévérance et espérance, les moniales
peuvent vivre leur vocation de solitude et de silence, et les visiteurs admirer à nouveau ce lieu
de la présence de Dieu.

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